''L'Angélus'' est un tableau du peintre Jean-François Millet (né le 04/10/1814 à Gréville-Hague et décédé le 20/01/1875 à Barbizon), œuvre réalisée entre 1857 et 1859.
Jean-François Millet, issu d'une famille de paysans, rendra hommage à ses souvenirs d'enfance en peignant un grand nombre de tableaux de scènes rurales : ''Le Vanneur'' (1848), ''Le Repos des faneurs'' (1849), ''Les Botteleurs'' (1850), ''Le Semeur'' (1851), ''La Récolte des pommes de terre'' (1855), ''Les Glaneuses'' (1857), ''L'Angélus'' (1857/1859), ''La Tondeuse de moutons'' (1861), ''La Bergère'' (1864) et tant d'autres encore.
La peinture représente un homme et une femme ayant interrompu leur récolte de pommes de terre et leurs outils afin de réciter l'angélus, prière qui rappelle la salutation de l'Ange à Marie lors de l'Annonciation. Traditionnellement, depuis un décret du roi Louis XI en 1472, tout bon Chrétien qui se respecte est censé s'arrêter de travailler 3 fois par jour – à 6h00, à midi et à 18h00 – pour se recueillir et réciter cette prière. Cette dernière a lieu au son d'une cloche qui sonne 3 fois 3 coups espacés pour laisser le temps de réciter chaque verset puis une sonnerie à la volée. L'angélus est d'ailleurs encore parfois sonné dans certains villages.
Le tableau ''L'Angélus'' montre un aspect de la vie quotidiennes des campagnes de cette époque et s'inspire directement de son enfance paysanne, Millet déclarant lui-même en 1865 : « L'Angélus est un tableau que j'ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l'angélus pour ces pauvres morts ».
Ce tableau a été régulièrement repris par de nombreux artistes comme Salvador Dalì par exemple et sa représentation est même devenu une sorte d'icône de la peinture populaire. Trouvez ci-dessous la version de Jean-Louis Berthod visible dans son bas-relief ''Renaissance''.